lundi 10 janvier 2011

Shift 2 Unleashed




4cf606d7e5a3d.jpgMalgré un Need For Speed : Shift jugé moyen, 

Electronic Arts a de nouveau fait confiance aux développeurs de Slightly Mad Studios pour réaliser sa suite : Shift 2 Unleashed. Formé en partie par des anciens concepteurs du très réaliste GTR, le studio a choisi de mettre son expérience de la simulation au profit d'un titre tentant de joindre le spectaculaire à la précision. Une sacrée ambition que nous avons pu entrapercevoir lors du dernier showcase d'Electronic Arts qui a eu lieu à Londres au début du mois. Présenté sous une forme encore peu avancée, Shift 2 Unleashed a tout de même exposé ses principales nouveautés, tant au niveau du gameplay que dans le domaine visuel.

4cf606cc46e0e.jpgMal de casque


Remarqué en partie pour sa vue interne très détaillé, Need For Speed : Shift misait déjà grandement sur l'immersion et la volonté de placer le joueur au plus près de l'action. Un parti pris qui trouve sa finalité dans un Shift 2 Unleashed qui comprendra une vue "casque" qui place le regard du joueur directement derrière la visière du pilote, afin de lui donner un poste inédit qui modifie de manière radicale l'appréciation des tracés et de la course en elle-même. Changeant la hauteur habituelle de conduite et les repères classiques accessibles d'un rapide coup d'œil, cette vue ajoute également une instabilité de la caméra qui oblige à une concentration constante pour ne pas perdre visuellement la route. En effet, le moindre choc se ressent dans un mouvement plus ou moins prononcé en rapport avec l'importance du contact, ce qui a souvent comme conséquence une brusque sortie de piste. L'approche choisie par Slightly Mad Studios dans ce "mode" va donc demander un réel apprentissage dans le but de ne pas subir ces oscillations soudaines mais d'en maîtriser les mouvements. D'autant que votre vision sera également altérée par des virages pris sèchement, ou lors d'une brusque accélération. Pire, elle sera complètement brouillée dans le cadre d'un accident violent. Un souci de réalisme qui se ressent également au niveau des dégâts, avec la possibilité de littéralement détruire son véhicule, que ce soit au niveau de la tôle ou du moteur. Une situation qui arrivera sûrement à de nombreuses reprises lors des nouvelles courses nocturnes – à l'image de celle se déroulant à Shanghai – et qui deviennent rapidement un réel challenge lorsque les salissures s'amoncellent sur le pare-brise et que la pluie battante obstrue une vue déjà bien réduite.


4cf606f6d276a.jpgLa loi de la route Bien évidemment, 

les moins téméraires pourront recourir aux autres vues disponibles, mais cela ne les empêchera pas de devoir dompter des voitures qui conservent la tendance au survirage déjà présente dans Need For Speed : Shift. La courte session d'essai proposée ne permettait pas de jauger de l'importance de l'influence des éléments climatiques sur la conduite, mais à en juger par les trajectoires prises lors de la démonstration, la pluie ne devrait pas être votre alliée. Vos possibles cascades non désirées pourront d'ailleurs être filmées ou photographiées dans le but de les partager sur les réseaux sociaux habituels, à savoir Facebook et Twitter. De par l'extension de ces mêmes réseaux, Shift 2 Unleashed ne pouvait pas faire l'impasse sur son propre système et reprend donc à son compte le principe de l'Autolog, né dans le dernier Need For Speed : Hot Pursuit. Dans les faits, ce dernier donne la possibilité d'apercevoir le progrès de ses concurrents et donc d'organiser des compétitions dans le but de conserver ses propres records. Enfin, des indications apparaîtront régulièrement à l'écran pour vous indiquer quel autre joueur vous a ridiculisé sur tel ou tel parcours. Une solution habile pour créer une dépendance sympathique, poussant automatiquement à l'affrontement. Slightly Mad Studios a également précisé que la physique des véhicules et l'I.A. des concurrents seront plus probants que dans Need For Speed : Shift afin de s'adapter à la dimension simulation désirée par Electronic Arts. Graphiquement encore perfectible, malgré des intérieurs toujours aussi convaincants et des courses de nuit dotées d'une ambiance à la fois stressante et excitante, Shift 2 Unleashed semble en l'état suivre le chemin de son grand frère, l'aspect spectaculaire de la vue casque en plus. Réponse définitive en mars 2011.

LittleBigPlanet 2

De petit, LittleBigPlanet 2 n'a plus que le nom. L'ovni ludique de Media Molecule est devenu un incroyable fourre-tout offrant non seulement un premier lot de niveaux diaboliques mais également un éditeur encore plus consistant que celui du premier épisode.
LittleBigPlanet 2
Si décrire le premier LittleBigPlanet n'était déjà pas simple, le faire pour sa suite risque d'être encore plus ardu. C'est que le concept même reste assez particulier, LittleBigPlanet 2 c'est à la fois un jeu et un outil de création, du coup, son mode Histoire est une sorte de suite d'exemples de ce qu'il est possible de réaliser. Ce qui ne l'empêche pas d'être solide comme un roc, varié et passant de la plate-forme au shoot'em up via le billard sans crier gare. Les bases du premier épisode sont toutes là et on retrouve donc cet univers si particulier fait de bric et de brac, dans lequel de gros interrupteurs déclenchent de curieux mécanismes. Sackboy, cette bonne vieille poupée de chiffon n'a pas changé et d'ailleurs, si vous avez conservé vos sauvegardes, vous le retrouverez tel que vous l'avez quitté.


Si on s'intéresse en premier lieu au mode Histoire, on pourra commencer par signaler qu'il en a une d'histoire justement, celle du Negativitron venu attaquer ce joyeux monde, bouleversant le petit univers des grands Créateurs de LittleBigPlanet 2. Dans un premier temps, les joueurs retrouveront leurs marques en s'essayant aux niveaux pondus par Media Molecule. De la bonne plate-forme aux commandes d'un Sackboy dont les actions sont simples et se résument à sauter ou saisir un objet. Tout ça en pouvant se déplacer sur les côtés ou sur trois plans de profondeur. Et fichtre, les level designers de Media Molecule sont décidément vachement doués, certains niveaux étant un pur bonheur. Progressivement, quelques-unes des nouveautés du jeu vont alors commencer à pointer leur nez, comme le grappin qui dans certains niveaux vous sera prêté et vous aidera à vous balancer ou à grimper. On redécouvre alors la physique si spéciale du jeu et de nouveaux challenges se forment autour de cet accessoire. Une griffe vous servira plus tard à saisir et à projeter des objets volumineux, un casque sera utilisé pour lancer de l'eau, du feu ou encore des roquettes ou... du gâteau. Et voici à présent venir les Sackbots, des robots qui peuvent nous fuir ou nous suivre à la trace et qu'il faudra souvent conduire d'un point à un autre en actionnant des mécanismes plus ou moins tordus, diable, par moments on se croirait dans Lemmings. Puis, ce sont les nouveaux véhicules qui constituent la suite de ce mode Histoire initiatique et là, les changements sont conséquents car il ne s'agit plus simplement d'actionner un levier sur une voiture en carton mais bien de prendre les commandes d'une véritable monture qui peut sauter, mettre un coup de turbo ou même tirer. Les choses se mettent à changer.
Test LittleBigPlanet 2 Playstation 3 - Screenshot 65
Le premier volet était déjà un titre varié, capable de produire des casse-tête aussi bien que de la plate-forme ou un peu de tir. Mais là, les choses ont été poussées un chouia plus loin. Rien qu'en matière de plate-forme, le jeu passe de la promenade sympa au parcours hardcore en passant par les niveaux à scoring ou chronométrés que l'on connaissait déjà. Au cours de la progression dans le mode Histoire, on découvre peu à peu de véritables niveaux de shoot'em up aux commandes d'un bourdon armé. En traînant dans les niveaux bonus, on trouvera des casse-tête ou même... un billard, un vrai de vrai. Les styles de jeu et même les habillages graphiques sont si variés qu'on essaie même pas de tout décrire en détail dans ce test. On passe d'un niveau se déroulant dans un jardin à un jeu de tir graphiquement proche du 8 bits. Sans oublier les niveaux proposant du combat en arène à plusieurs façon Bomberman ou même à la Geometry Wars. Regardez les screens, visionnez les vidéos, ce sera le moyen le plus simple de vous faire une idée de tout ça. Alors évidemment, ne vous attendez pas au summum des genres, la prise en main restant toujours relativement sommaire et fidèle au style LittleBigPlanet, sans compter que cette escapade solo est assez courte. Mais diable, on peut dire que c'est surprenant et quand on voit des party-games supposés mélanger les genres et qui parfois ne parviennent pas à aligner 3 jeux de sport corrects, le fossé est large. Par ailleurs, gardons en mémoire que la force de LittleBigPlanet n'est pas à chercher dans les niveaux livrés avec le jeu, qui sont une brillante illustration des nombreuses possibilités, mais dans ceux qui émaneront de la communauté.
Test LittleBigPlanet 2 Playstation 3 - Screenshot 66Cette diversité incroyable, c'est bien sûr à l'éditeur de niveaux et d'objets qu'on la doit. Si le premier était déjà complet et complexe, ce nouvel éditeur contient encore plus d'outils qu'auparavant. Son fonctionnement reste cependant parfaitement similaire. La première étape consiste toujours à parcourir des niveaux déjà créés afin de récolter des matériaux de construction ou de décoration que l'on retrouvera dans notre sac à malice. Créer des formes, des objets des décors, des personnages, des musiques, des scripts, tout est possible via un ensemble d'outils dédiés qui s'accompagnent d'une invraisemblable quantité de réglages et ajustements. Une bonne partie proviennent du premier volet, mais de nouveaux viennent sérieusement changer la donne et expliquer pourquoi LittleBigPlanet 2 est capable d'autant de diversité. Les fameux Sackbots par exemple permettent de créer des personnages secondaires dont vous pouvez définir le comportement (suiveur, fuyard ou attiré par un objet précis). Les outils "cerveaux" permettent non seulement de définir le comportement d'une créature qui sera neutre, alliée ou ennemie mais aussi de lui donner un point faible ou au contraire une invulnérabilité totale. Ca vole, ça roule ça marche, à vous de juger. Et bien sur, la multitude de mécanismes, engrenages, ressorts, branchements et interrupteurs sont toujours présents et n'attendent qu'une imagination fertile pour se mettre en branle. Vous avez envie que Sackboy puisse lancer de l'eau, du feu ou même des gâteaux, c'est possible avec le Créateurator, ce casque que le personnage pourra porter et qui lui permet de projeter tout et n'importe quoi. A l'évidence, des roquettes serviront à détruire, mais d'autres objets auront un autre usage. Les gâteaux par exemple (ou des enclumes hein, c'est vous qui voyez) deviendront des plates-formes ou des contrepoids.
Test LittleBigPlanet 2 Playstation 3 - Screenshot 67




















Et l'un des ajouts les plus importants est sans doute celui des contrôlinateurs. Cet outil permet de contrôler un objet directement à partir de la manette en assignant des fonctions à chaque touche ou à chaque stick. C'est par ce biais que l'on peut créer de véritables véhicules, et pas simplement des voitures avec un levier pour aller en avant ou en arrière, ou même la fameuse table de billard. On pourra même s'en servir pour intégrer des personnages contrôlables à distance. Difficile là encore de faire le tour des possibilités, cela reviendrait à vouloir lister ce qu'on peut faire en pratique avec une clef à molette et un tournevis. En d'autres termes, ce qu'il faut retenir c'est que les possibilités offertes par le mode éditeur ont explosées. Et c'est bien. Seulement il va de soit que la difficulté a suivi. Si les habitués du premier épisode s'y retrouveront vite, les nouveaux venus vont souffrir encore plus que leurs aînés pour maîtriser les mystères du Pop It. Quand on voit les réalisations que l'on pouvait déjà trouver sur les serveurs avec l'ancien éditeur, on se dit que les plus ingénieux n'ont pas fini de nous surprendre avec cette nouvelle version encore plus complète.